La matérialisation de la pensée à la Joliverie

« Si les objets parlaient, peut-être qu’ils raconteraient cela ». Une hypothèse utopique qui laisse pourtant deviner que quelque chose se prépare. Et si les élèves leur donnaient la parole le temps d’une expérience ?

Robe « seconde peau », le lotus, la fleur de mémoire ou encore la montre « 123 », pas facile de comprendre de quoi il s’agit au premier abord. Ces objets aux noms plus au moins évocateurs sont à l’origine des théories et des observations scientifiques qui animent les ateliers de la Joliverie. Le matériel et l’immatériel, quelle est la limite ?

Imaginons que ces objets puissent exprimer leurs pensées, cela vaut la peine d’y croire un instant. Et si la pensée de l’objet se liait à la nôtre, celle qui « nous fait remarquer des choses que l’on peut voir mais auxquelles on ne pense pas », qu’adviendrait-il de nos gestes et de notre rapport au corps ? Comment matérialiser toutes ces activités d’esprit qui ne se voient pas mais qui existent ? « Ondule, s’affole, jusqu’à, se briser, sa tête, chute […] le corps devenu, ligne rompue », accordant chaque réplique à un fait et geste, les élèves s’adonnent à toutes sortes de tentatives, mais concrétiser une pensée ce n’est pas chose facile ! L’important n’est pas tant de comprendre ce qu’ils sont en train de faire, mais la sensation singulière qu’ils transmettent au public.

On s’imagine finalement que les pensées, « volent, se brassent, et viennent de partout » ; qu’elles tournent et tournent encore comme emportées dans un tourbillon de folie. Attention de ne pas s’égarer tout de même.

Atelier du 4 avril au Lycée de la Joliverie

Rédaction : Emmanuelle Bézières

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