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Chute Libre : je tombe donc je vole

14h00, vendredi 11 octobre 2013 la Maison de quartier des Dervallières entrouvre ses portes aux collégiens pour une répétition publique du spectacle ‘’Chute Libre’’.

Création signée par les Voyageurs de l’Espace & l’Observatoire de l’Espace du CNES, ‘’Chute Libre’’ nous ouvre à l’espace, à la pesanteur en nous faisant trébucher sur nos préjugés dans un voyage vertigineux. La chute libre c’est tomber et à la fois être libre, une tension grisante décrite là sur scène. La Terre nous attire inexorablement et ne tolère pas notre éloignement, à croire qu’on pourrait lui manquer. Impossible de sauter sans retomber, tout élan est mis à mort par cette pesanteur souveraine. Et pourtant sur Terre si tout tient c’est parce que tout chute en même temps. Nous vivons dans une chute perpétuelle et pesante. L’équilibre, la stabilité, voilà notre secret pour rester debout. Comment s’extraire de cette pesanteur, déjouer ce qui nous atterre ? En s’envoyant en l’air dans une expérience de microgravité à bord d’un Airbus 0G. Le poids devient alors transparent, puisque l’on tombe à la même vitesse que ce qui devrait nous soutenir. Tout ce qui pourrait s’opposer à la chute se dérobe sous le corps. Nous étions larve, nous devenons papillon, volatile. Comme un nuage, nous flottons et oublions, ivre de joie, que nous tombons. L’expérience passée, l’état de plomb nous rattrape. Assis, là, face à ce voyage scénarisé, le jeune public se questionne : cosmonaute, astronaute, chute libre, vol 0G…ont-ils bien compris ? Oui, c’est parce qu’on tombe qu’on vole.

Chute Libre avec Pierre Meunier (texte & interprétation), Christian Sebille (électroacoustique), Didier Petit (violoncelle), Philippe Foch (percussions).

Rédaction & Photos : Gina Di Orio

Conférence « Art & Sciences, un mo(n)de d’expériences »

19h30, jeudi 10 octobre 2013 une des salles du Pôle Séquoia s’emplit de paroles pour une conférence scientifico-artistique qui inaugure le chantier « Art & Sciences ».

Pas question de faire l’amalgame entre un artiste et un scientifique, mais pour autant ces deux spécimens de la nature humaine ne semblent pas diamétralement opposés. Preuve en est : les voilà partageant la même table, le même micro et apparemment le même projet. Scientifiques et artistes main dans la main ? Ce n’est pas une éventualité mais une réalité que permet le chantier « Art & Science » qui s’ouvre sur ces premiers propos. De scientifique on peut aussi devenir directeur artistique comme Gérard Azoulay qui mène, au sein du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), l’Observatoire de l’Espace, projet culturel mis en place en l’an 2000 pour ouvrir l’Espace à d’autres disciplines que celles des sciences exactes. Résidences et immersions en milieu scientifique permettent d’ouvrir le champ des possibles pour les artistes. Sans que l’art illustre la science ou qu’il soit un substitut à la médiation scientifique. La science nourrit l’art comme l’art peut la nourrir à la confluence des échanges, des rencontres. Comme les artistes performent leurs idées, les scientifiques écrivent leurs découvertes. Le projet Art & Science permet ces croisements partagés avec des scolaires pour arpenter d’autres chemins où la création sans commande, le doute, l’inconnu sont permis. Ainsi résulte un « on ne sait pas encore quoi ». La création est ouverte, le processus engagé, l’aventure ne fait que commencer !

En présence de Gérard Azoulay, directeur de l’Observatoire de l’Espace au Centre National d’Etudes Spatiales, les artistes, les chercheurs nantais de l’IMN, de l’IRCCYN et les partenaires du chantier Art & Science.

Rédaction : Gina Di Orio – Photos : Eric Sneed