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À Jean Zay : de l’opaque à la transparence

Tout se déroule derrière le « ciel blanc ». C’est comme cela qu’ils l’appellent, cet écran fabriqué à partir d’un cadre en bois sur lequel est tendu un grand drap blanc.

C’est tout de suite plus poétique avec des enfants ! Mais un ciel blanc sans soleil ce n’est pas très joyeux. Un rétroprojecteur s’allume au fond de la salle et investit les lieux. L’ombre de petites silhouettes commencent à se dessiner sur le sol, et viennent s’incruster sur le drap tendu. Sans trop même s’en apercevoir, ils démontrent que le corps humain ne laisse pas passer les rayons de la lumière, puisqu’il est « opaque » répondent en chœur les jeunes élèves. La leçon est apprise ! Tandis que l’institutrice pose sur la tête des deux premiers volontaires de jolies couronnes colorées, leurs petits camarades paraissent enchantés. Car à la différence du corps, ces couronnes laissent passées les rayons de la lumière du rétroprojecteur et de jolies formes rouges et bleues sont ainsi dessinées sur l’écran. Mais comment ça marche ? Ce n’est pas de la magie, c’est beaucoup plus simple ! Ces couronnes en gélatine rouge et bleue, sont de fines feuilles plastiques transparentes et colorées, qui une fois placées devant une source de lumière, colorent ses faisceaux. Ces deux notions scientifiques, ces élèves les voient au quotidien mais elles ont beaucoup plus de sens lorsqu’il il s’agit d’un jeu de rôle entre une princesse à couronne rouge et un roi à couronne bleue.

Atelier du 28 mars 2014.

Rédaction : Emmanuelle Bézières & Gina Di Orio

Un arc-en-ciel à Jean Zay

Après l’expérience scientifique de la chimie des couleurs, place à la touche artistique avec Katerini et Sébastien les artistes et Corinne médiatrice Athénor venus éclairer de manière poétique toute la petite classe.

Il fait sombre, mais nous n’avons pas peur. Ce peu de lumière crée la bonne atmosphère pour chercher autour de la notion de couleurs. Tiens, une lampe de poche ! C’est de la lumière, comme un soleil. Mais comment faire si l’on souhaite en changer la couleur ? Quelques propositions ne tardent pas à fuser : ‘‘il faut la secouer ! Non il faut de la peinture ! Non, peut-être qu’il faut se cacher car la lumière est timide et pour changer il faut qu’elle soit seule ». En voilà des hypothèses…mais en vérité pour changer la couleur de la lumière d’une lampe de poche, Katerini et Sébastien ont appliqué de la gélatine sur le verre des lampes, cette drôle de feuille transparente et colorée que l’on utilise sur les projecteurs des théâtre. Une astuce d’artiste. Petites lampes allumées, nous voilà prêts dans ce ciel de toile blanche à reproduire mesdames les couleurs qui se promènent, se cachent, se sauvent même. Mais lorsque les premières gouttes de pluie se mettent à tomber, alors elles se serrent l’une contre l’autre et finissent par former ce qui émerveille : l’arc-en-ciel.

Dans ce ciel, des nuages arrivent avec Corinne tout doucement comme dans un souffle d’air. « Je suis un nuage et je vais dans le ciel ». Mais surpris par les couleurs, les petits nuages grelottent dans le bleu, rugissent de colère lorsqu’ils voient rouge et sont parfois verts de peur.

Quand les couleurs prennent le pouvoir sur notre imagination, quel enchantement !

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Atelier avec les artistes de la Main d’Oeuvre, le 31 janvier 2014.