Résidences et Projets de Territoire
Anatomie sonore
Fabrice Arnaud-Crémon, Christophe Havard et Emmanuelle Huynh
Anatomie sonore se situe à la rencontre de deux "laboratoires artistiques" : celui d’une création électroacoustique et instrumentale du duo Fabrice Arnaud-Crémon et Christophe Havard, « Nom de code : Villa B » et d’un laboratoire phonographique en partenariat avec la Chaire de recherche du Canada - Dramaturgie sonore au théâtre, auquel Emmanuelle Huynh et Christophe Havard ont participé.
Leur nouveau terrain de recherche et de jeu commun : les anciens « Grand-Marais » de Saint-Nazaire, qui, après-guerre, se retrouvent remblayés avec les débris d’une ville presque entièrement détruite et transformés en espace de détente et d’activités sportives.
Une première rencontre des trois artistes a eu lieu à l’intérieur de la Soucoupe, salle omnisports à l’architecture futuriste. Après une seconde rencontre dans le Parc paysager, la troisième fera l’objet d’une exploration dans la maison du compositeur, située en face la Soucoupe, de l’autre bord du Parc paysager.
À partir des sons captés, d’un vocabulaire de gestes chorégraphiques et d’une écriture instrumentale, les trois artistes se donnent comme objectif la création d’une installation et de perfomances, accueillies dans le festival Instants Fertiles en décembre 2021.
Coproduction : Plateforme Mua et Athénor scène nomade - CNCM.
Une étape : exploration de/dans La Soucoupe : L'uppercut du sol
Durant deux journées, les artistes ont à la fois interprété une composition écrite pour l’occasion Leslie progression et improvisé avec l’espace et les références du lieu liées au sport. À distance ou dans des jeux de corps à corps, les mouvements sonores et chorégraphiques ont été captés par une prise de son dynamique, voulant ainsi faire entendre l’effleurement d’un geste à la fois sensible et athlétique.
Conçue pour la rencontre dans la Soucoupe, Leslie progression est une composition de Christophe Havard à quatre voix pour clarinette basse. Chaque voix jouée est diffusée à distance sur une enceinte portée et mise en mouvement par la chorégraphe. Le preneur de son, dans des jeux de mouvements dynamiques, enregistre le son de l’enceinte révélant ainsi l’espace du lieu et des effets de type doppler générés par la vitesse de tournoiement du haut-parleur
La participation en mai 2021 au Colloque «Geste(s) sans bord» proposé par la Chaire de recherche du Canada en dramaturgie sonore au théâtre, permet de créer une étape intermédiaire du projet. Sous la forme d’une composition électroacoustique, L’uppercut du sol, Christophe Havard mêle des premiers sons captés durant les performances dans la soucoupe et le parc paysager, avec des sons électroniques et la lecture par Frédéric Béchet d’un texte original.
Christophe Havard : composition électroacoustique et instrumentale, prise de sons et texte
Fabrice Arnaud-Crémon : clarinettes
Emmanuelle Huynh : danse, chorégraphie
Frédéric Béchet : voix
Enregistrements réalisés à Saint-Nazaire en août 2020 dans la salle La Soucoupe 47.27126212610346, -2.2294031869721453, en janvier 2021 dans le Parc Paysager 47.27184658827148, -2.224047510454406